Comment prendre des risques calculés en tant que dirigeant ?
Prendre des risques et inhérent au monde des affaires. Comment prendre des risques calculés en tant que dirigeant ?
Le cadre du sujet
La prise de risque, inhérente à la fonction de dirigeant, est souvent intuitive chez les créateurs.
La prise de risque calculée est un savoir-faire, et au-delà même, un savoir-être souvent inné qui peut pour autant s’apprendre C’est une composante essentielle des affaires. Les dirigeants sont en effet souvent confrontés à des décisions délicates, des situations complexes qui demandent de savoir « trancher », des conflits avec des pairs qui nécessitent de la stratégie, des attaques de concurrents qui engendrent des rebonds inattendus, etc.
Savoir comment prendre des risques calculés est une compétence clé pour réussir. Dans cet article, nous allons explorer comment les dirigeants peuvent prendre des risques et des décisions de manière éclairée et stratégique.
Pour commencer, en tant que dirigeant, vous devez vous distinguer de la personne morale qu’est l’entreprise. Vous n’êtes pas votre entreprise. Elle doit exister en dehors de vous. Si vous prenez un risque pour l’entreprise, vous en êtes le seul responsable. Ce risque sera aussi le vôtre personnellement si vous n’avez rien mis en place pour vous protéger de vos propres décisions. Rappelez vous que vous servait cette personne morale qui vous donnera en retour l’effet de votre soin auprès d’elle.
Prise de risque et décisions
Fort heureusement toutes les décisions ne comportent pas de risque. Ce sont celles qui engagent la responsabilité, qui ont un impact sur la stratégie globale de l’entreprise, sur le business modèle, les orientations marketing ainsi que les finances, le choix d’investissement, le recrutement ou le licenciement, le choix d’associés. Il s’agit des décisions qui demandent à la fois un croisement entre intuition intime et calcul C’est de celle-ci dont nous parlons dans cet article.
L’origine de la prise de risque
La prise de risque et les décisions que nous prenons sont gérées par notre inconscient et partent d’une conviction profonde et viscérale qui signale si les effets attendus sont bénéfiques. La prise de risque calculée fait intervenir la réflexion, le calcul d’opportunités, la balance des pour et des contre et fait appel à notre conscience consciente qui gère les évaluations intellectuelles visant à minimiser le risque et ses effets. La prise de décision est toujours faite par l’inconscient. Si la part intellect prend le dessus, il est probable qu’il n’y ait pas d’engagement de risque. C’est ce qu’il se passe pour la majorité des personnes et c’est la raison pour laquelle seule une minorité d’individus s’engage dans des aventures entrepreneuriales. Seulement 2 % de la population active en France faisait ce choix dans les années 80 et, si ce chiffre a progressé jusqu’à 6 % des actifs de nos jours, c’est sous l’effet de la multiplication des écoles y préparant et du développement de l’auto-entreprenariat. Ce que l’on constate, est que les chefs d’entreprise aiment le risque et l’adrénaline que cela procure.
De quoi doit-on le plus se méfier ?
Le chef d’entreprise ou le décideur, quelque soit sont poste, doit se méfier de lui-même, de son égo, de sa relation affective à la décision, de son attachement à une idée ou à une personne et de ses peurs et croyances limitantes. Le calcul n’empêchera ni le risque ni les conséquences négatives éventuelles. Il permettra de les mesurer, d’évaluer si le rapport gain-risque est très favorable et permettra d’anticiper les solutions de repli ou de rattrapage en cas de mauvais choix. Pour autant trop de calcul peut inhiber le passage à l’action et l’expérimentation.
En placement financier, en trading, on dit qu’il ne faut pas investir plus que ce que l’on peut perdre. Cela sous-entend que l’on a prévu des réserves pour rebondir autrement. C’est un conseil de sagesse. C’est au cœur d’une des missions, du rôle du coach de dirigeant, que de jouer le fou du roi pour questionner de façon impertinente les possibilités de choix et d’être un garde-fou pour les distorsions que l’ego, la jalousie, les luttes de pouvoir ou les affects peuvent produire.
Parlons du « comment »
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Apprendre à aimer le risque
Autant apprendre à l’aimer, y trouver du plaisir, de l’énergie pour avancer, au risque d’en être stressé en permanence ou de réussir à l’apprivoiser. C’est l’une des caractéristiques du chef d’entreprise, être challengé et en quête de victoires.
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Evaluer les risques et les opportunités
La première étape pour prendre des risques calculés est d'évaluer soigneusement les risques et les opportunités, analyser les avantages potentiels de la décision, ainsi que les risques associés. Il existe des outils pour cela, le budget partiel, le SWOT, l’analyse coût/gain.
Posez-vous des questions telles que : « Quels sont les avantages si cela réussit ? »/ « Quels sont les risques pour moi si cela échoue »/ « Comment m’en protéger, anticiper ?", « Qu’est-ce que j’y gagne, pour moi comme pour l’entreprise, que ce soit en argent, parts de marché, relations, notoriété, confort, santé … », et, « Qu’est-ce que je pourrais y perdre ? »
Passer ces analyses et calculs vous aurez toujours à faire un choix qui évite de perdre ce qui est connu mais ne vous permet pas la découverte les avantages de l’inconnu que seule la prise de risque offre.
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Se baser sur des données
Pour mesurer le risque, les dirigeants avisés prennent des décisions basées sur des données. Collectez autant d'informations pertinentes que possible pour éclairer votre décision. Utilisez des données quantitatives et qualitatives pour évaluer la viabilité de la décision. Faites une matrice d’opportunités pour comparer les solutions, un budget partiel.
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Elaborer un plan de contingence
Il est essentiel d'élaborer un plan de contingence au cas où les choses ne se dérouleraient pas comme prévu. Les fameux plan B et plan C. Ne dit-on pas que quand on recrute une personne, on en a deux autres candidats potentiels en réserve dans son carnet d’adresse. « Quelles mesures pouvez-vous prendre pour atténuer les effets négatifs d'un échec potentiel sans vous inhiber au point de ne pas oser ? ». Avoir un plan B, déjà en place, peut vous donner la tranquillité d'esprit.
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Consulter des experts
N'hésitez pas à consulter des experts ou des conseillers pour obtenir des conseils. Parfois, une perspective extérieure peut vous montrer des aspects que vous n'auriez pas remarqué.
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Faire preuve de courage
Prendre des risques nécessite du courage, c’est-à-dire, avoir le cœur et l’énergie pour surmonter l’effort supplémentaire que cela vous demande. Il est important de dépasser la peur de l'échec et de faire confiance à votre jugement. Soyez prêt à prendre des décisions audacieuses lorsque cela est justifié.
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Apprendre de ses erreurs
Enfin, il est important de reconnaître que la prise de risque comporte un élément d'incertitude. Vous ne réussirez peut-être pas à chaque fois et c'est normal. L'important est d'apprendre de vos erreurs et de les utiliser comme une opportunité d'amélioration.
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Se former
Il existe toute sorte de méthodes pour : le calcul du risque, gérer ses états émotionnels, la gestion dans le temps, l’évaluation des effets, les intérêts multiples,... Le dirigeant devrait maitriser ces outils pour savoir lire, évaluer et interpréter les résultats donnés par ses conseillers ou collaborateurs. Par exemple, lire une analyse financière issue de plusieurs bilans et comptes d’exploitation successifs n’est pas efficace si l’on est, à minima, pas été initié à cet exercice.
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Apprendre à être en recul
Face au danger, la peur et le stress ne changeront rien à la situation. On ne change jamais un contexte, on change sa réponse émotionnelle, mentale, créative, intellectuelle, face aux faits que nous propose le contexte. Quand votre enfant tombe se blesse gravement et vous vous affolez, il est bien entendu plus approprié d’analyser rapidement ce qu’il faut faire et agir que de paniquer.
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Recourir à un coach business ou coach de dirigeant
Le coach de dirigeant a tout à fait sa place dans le choix des experts à condition qu’il soit un homme ou une femme d’expérience. Il est important qu’il connaisse, pour l’avoir traversé, ce que vous être en train de vivre et qu’il ait développé pour lui-même les qualités et compétences citées. Il est là, entre autres, pour vous interpeller quand vos décisions présenteraient un niveau de risque trop important et vous permettre de rester détacher des enjeux. Le but du coach est d’ouvrir le champ de vision, de permettre de voir les choses autrement et d’entrevoir plusieurs options là où le dirigeant ne voit généralement que d’une seule façon dans laquelle il est parfois enfermé mentalement.
En conclusion
S’il n’y avait pas de risque il n’y aurait sans doute pas d’entrepreneur. Alors il est nécessaire de devenir un challengeur rigoureux, équipé pour cela et disposé en termes de mindset. Vous aurez compris que la prise de risque calculée est une compétence complexe et essentielle pour les dirigeants. En évaluant les risques et les opportunités, en prenant des décisions basées sur des données, en élaborant un plan de contingence, en consultant des experts, en faisant preuve de courage et en apprenant de vos erreurs, en vous formant ou en vous faisant accompagner, vous pourrez prendre des risques de manière éclairée et stratégique, ce qui contribue à vous permettre d’atteindre vos objectifs commerciaux et à gérer votre réussite.
Le coaching mental : un outil essentiel pour les dirigeants
Introduction
Dans l'environnement commercial en constante évolution d'aujourd'hui, les dirigeants doivent être plus que jamais agiles, résilients et adaptables. Ils à la fois visionnaire, preneur et gestionnaire de risque, stratège et tacticien très habiles. Ils doivent également être capables de diriger en motivant leurs équipes de manière efficace, même dans des situations complexes et stressantes. Ils sont de véritables hommes orchestres tenant plus du wonderman ou wonderwoman que du citoyen courant.
Le coaching mental est une approche de développement professionnel et personnel qui offre aux dirigeants un soutien personnalisé pour relever ces défis.
Le coaching mental peut être assimilé ou comparé au métier de préparateur mental auquel les sportifs de haut niveaux ont recourt pour exceller dans leurs disciplines et faire la différences avec d’autres compétiteurs
En travaillant avec un coach expérimenté et compétant en matière de gestion mentale, les dirigeants peuvent identifier leurs forces et leurs faiblesses, trouver les limites mentales, psychologiques, émotionnelles à leurs propres réussites et les dépasser, clarifier leurs contextes, leurs besoins et se fixer des objectifs de développement clairs et mettre en œuvre des plans d’action pour les atteindre.
En quoi cela consiste
C’est sous la forme d’entretiens face à face, réguliers pendant les lesquels le coaché expose une situation soit comportant une difficulté pour lui soit un désir de résultat qu’il veut atteindre. Par la maitrise de processus de question le coach va découvrir, comprendre le fonctionnement mental de son interlocuteur et identifier dans celui qu’elles sont les limites mentales qu’il a besoin de dépasser ou les compétences mentales qu’il a besoin d’acquérir. Associé aux échanges verbaux le coach à recours à des prescription de tâches à mener pour prendre conscience, apprendre, expérimenter une pratique et à faire sortir le coaché de sa zone de confort en toutes sécurité
Les avantages du coaching mental
Il offre une variété d'avantages aux dirigeants, notamment :
- Intelligence contextuelle et intelligence du business pour trouver le meilleur business model et les approches créatives adaptées
- Amélioration des compétences et des performances : Le coaching exécutif aide les dirigeants à développer des compétences clés telles que la communication, la prise de décision, la gestion du temps et du stress et le leadership. Cela conduit à une amélioration des performances individuelles et collectives et un équilibre entre les aspirations professionnelles et personnelles, ce qui est le véritable sens d’une réussite totale.
- Développement de la conscience de soi : Le coaching mental aide les dirigeants à mieux comprendre qui ils sont, qu’est-ce qui les motive, qu’est-ce qui fait du sens dans leurs actions et domaines d’activités.
Au-delà cela leur permet une mise en évidence de leurs propres forces et faiblesses, ils prennent consciences des freins externes et internes sur lesquels ils peuvent avoir du pouvoir et agir. Cela les aide à prendre des décisions plus éclairées et à s'améliorer en tant que leaders. - Renforcement de la résilience et de la capacité à rebondir de plus en plus vite : Le coaching mental aide les dirigeants à développer à faire face aux défis, rupture, revers de situation, difficultés, mauvais coup interne et externe (conflit avec un salariés, démission non anticipée, attaque des concurrents, changement de loi imprévus. Cela les aider à rester aligner et performants, même dans des situations critiques.
- Gestion de la solitude du dirigeant : face aux multiples décisions et situations parfois cornéliennes le coach mental est à la fois un aide à la prise de recul, un confident et un garde-fou par rapport à leurs propres excès de réaction qui pourraient être trop hâtives
Quelques exemples de champs d’application
- Une chiffre d’affaires ne qui décolle pas parce que le dirigeant à des croyances limitantes sur ce que le client peut payer ou qu’il ne s’en pas capable d’aller vers des marchés et clients plus importants que ce qu’il a l’habitude de traiter
- Penser que ses employés ne sont pas autonomes et qu’il ne prend pas le risque de déléguer
- La difficulté à avoir une vision ambitieuse avec la peur de ne pas y arriver en voyant les perspectives comme des Everest à gravir
- Ne pas arriver à avoir du temps pour soi personnellement et vivre un déséquilibre entre vie professionnelle et vie personnelle
- Craindre ses concurrents
- Voir l’administration fiscale comme un ogre qui va le dévorer
- Avoir l’appréhension de parler en public et de ou de se mettre en avant
- Se dire que faire du commercial ce n’est pas pour lui
- Ne pas avoir d’organisation qui lui fait perdre beaucoup de temps
- Procrastiner sur les tâches qui lui semblent pénibles
- Avoir une décision très importante à prendre : se séparer d’un collaborateur et en être gêné, prendre une décision d’investissement qui lui crée des angoisses sur le futur, devoir changer de business modèle rapidement, etc…
Les différents domaine d’application du coaching mental
Il existe différents types d’utilisation du coaching mental, chacun avec ses propres objectifs et approches. Cà se traduit par différents types de coaching dont les plus courants sont les suivants :
- Le coaching stratégique : Ce type de coaching se concentre sur l'aide aux dirigeants à développer des plans stratégiques pour leurs organisations, à avoir une vision à long terme utopique, ambitieuse se et correspondant à ce que le chef d’entreprise rêve vraiment de réaliser et décliné en vision et projet et plan d’action concret pour du moyen terme ou du court terme
- Le coaching de performance : Ce type de coaching se concentre sur l'aide aux dirigeants à améliorer leurs performances individuelles à savoir générer des résultats dépassant leurs prévision, à embarqué et canaliser des énergies de tous ceux avec qui ils sont en relation
- Le coaching de développement personnel : Ce type de coaching se concentre sur l'aide aux dirigeants à développer leur potentiel personnel et professionnel, à se connaitre, à relever des ressources inconscientes qui ne pouvait libérer sans enlever les blocages émotionnels, relationnel et mentaux qui=’ils pouvaient avoir
- Le coaching d’orientation et d’alignement ; cela consiste à faire trouver la vision idéale et la direction de vie du coaché et à aligner ce qu’il fait , activités , métiers, stratégie sur ce qui serait cohérent avec son rêve
- Le coaching de manager : Ce type de coaching se concentre pour le dirigeant à développer ses qualité de leader et à développer le charisme qui lui permet d’entrainer les équipe, inspirer et conduire les actions et en particulier celles liées au changement et transition qui sont de plus en plus fréquentes
Comment choisir un coach mental
Lors du choix d'un coach mental, il est important de prendre en compte les facteurs suivants :
- La congruence du coach : il doit avoir la posture, la présence, l’attitude qui correspond à ce que vous recherchez. Vous devez avant tout vous sentir en sécurité et en confiance avec lui et il doit démontrer ses propres capacités faire cela pour lui-même.
- L'expérience et les qualifications du coach : Le coach doit avoir une expérience et des qualifications pertinentes dans le domaine du coaching mental tel que la maitrise de la Programmation Neurolinguistique et autres approches et outils de gestion mentale. La pertinence de son positionnement et de ses questions à la première rencontre sont déterminantes. Il doit vous démontrer qu’il comprend vite votre contextes, identifie les problématique et va au cœur de votre fonctionnement mental. Concernant l’expérience les meilleurs coachs sont ceux qui ont eu des difficultés, les ont dépassés et transcendés dans leurs vie. Permettez-vous de les interroger sur leur vécu.
- Le style de coaching du coach : Il est important de choisir un coach dont le style de coaching correspond à vos besoins et à vos préférences ou qu’il démontre qu’il sait s’adapter à votre mode de fonctionnement, votre culture et vos contextes
- Les tarifs du coach : Les tarifs des coachs mental peuvent varier considérablement. Il est important de comparer les tarifs avant de prendre une décision.
Recommandations
En plus des recommandations ci-dessus, voici quelques suggestions supplémentaires pour tirer le meilleur parti du coaching exécutif :
- Soyez ouvert, confiant avec votre coach : Le coaching est un processus de partenariat qui est efficace si vous exposé vos situations, vos objectifs, vos défis et vos préoccupations en toutes transparences
- Soyez prêt à vous engager personnellement sans réserve : Le coaching mental demande un effort et un engagement de votre part. Soyez prêt à investir du temps, des efforts et de la régularité pour tirer le meilleur parti de cette expérience.
- Soyez patient et persévérant : Le changement peut prend du temps et aucun forçage n’est pertinent dans ce domaine. Ne vous attendez pas à des résultats miraculeux du jour au lendemain et en même temps attendez-vous à être surpris de l’effet changement que cela vous apportera.
- Soyez clair et déterminé avec vous-même. Plus vous saurez ce que vous voulez atteindre et pour quels bénéfices, effets plus ce sera puissant de faire appel à ce type de coaching. Si vous faites appel à ce type de coach c’est parce que vous sentez que vous atteignez un plafond de verre au travers duquel il vous faut passer pour pouvoir réussir au-delà de ce que vous faites au quotidien.
Conclusion
Si vous êtes un dirigeant qui cherche à améliorer vos compétences et vos performances, le coaching mental est une option à considérer, la plupart du temps la solution. Maintenant la question à vous poser est la suivante. Combien de temps et de difficultés vais-je devoir vivre pour dépasser mes limites. Qu’est-ce qu’un investissement de Quelques séances par rapport à des résultats qui vont progresser pendant des années ?
L'impact de l'ego sur la prise de décision
L'ego est un concept complexe, souvent perçu comme un aspect négatif du leadership.
Cependant, il est essentiel de comprendre que l'ego n'est ni strictement bon ni strictement mauvais. Il peut être un allié ou un ennemi du dirigeant en fonction de la manière dont il est géré.
Nous allons ici explorer l'impact de l'ego sur la prise de décision et comment les dirigeants peuvent en tirer profit de manière constructive.
Apprendre à en tirer profit de manière constructive et intelligente est l’un des enjeux fondamentaux des dirigeants et managers actuels.
Que nomme-t-on par le mot ego ?
Le mot vient du matin « ego » qui veut dire « moi ».
Ce mot désigne selon les auteurs la conscience de soi d’une personne, comment elle se représente et ce qu’elle croit être. C’est souvent la première lecture que l’on fait de sa personnalité et qui se perçoit par nos différences avec les autres. L’ego s’exprime en particulier dans le « moi je… ». C’est aussi la conscience de sa séparation des autres, voire de son unicité.
La reconnaissance de l’ego comme une partie importante de la personnalité a permis le développement du sentiment d’individualité de la personne lui apportant autant confiance et reconnaissance que l’inverse si la comparaison à l’autre est disqualifiante.
Quand elle est vu péjorativement, on dit de l’autre « il a la grosse tête » et on verra que cet aspect de notre construction psychologique est très importante, nécessaire quand elle est utilisé à bon escient et dans l’équilibre et le non jugement. En philosophie c’est le sujet pensant ou l’objet de la conscience.
Bien que souvent l’ego a besoin d’être flatté, reconnu, il contribue à l’engagement, la motivation et la fierté. S’il y a confusion entre son ego et ce que l’on pense « être », il peut être blessé, affecté jusqu’au traumatisme psychologique et émotionnel avec son cortège de conséquences, la dévalorisation, le sentiment d’infériorité ou, en excès inverse, de supériorité.
Dans la théorie psychanalytique de Sigmund Freud, l’ego est synonyme de Moi. L’ego est une partie de l’appareil psychique, qui s’oppose au surmoi et au Ça.
On associe la notion d’ego à l’égoïsme, l’orgueil et la vanité qui, selon les traditions, sont vus comme des défauts alors qu’ils sont des états très utiles selon le contexte.
Quand notre ego est notre ennemi
Lorsque l'ego devient excessif et démesuré, il peut devenir un obstacle à la prise de décision éclairée. Les dirigeants qui laissent leur Ego prendre le dessus peuvent devenir arrogants, résistants aux critiques et fermés aux idées et aux opinions des autres et considérer que seuls les leurs idées, visions, points de vue, décisions, sont valables.
L'ego excessif peut également conduire à des décisions impulsives et à un manque de prise de recul. Les dirigeants qui sont trop sûrs d'eux-mêmes peuvent négliger les données et les avis qui contredisent leurs propres croyances, ce qui peut entraîner des erreurs coûteuses.
Un ego surdimensionné a plusieurs autres inconvénients :
- Se retrouver seul face au risque. Il n’y a pas de place pour les autres.
- N’être entouré que par des exécutants soumis. Mais c’est aussi se priver du meilleur de ses associés ou collaborateurs.
- S’entêter à suivre une mauvaise piste avec à la clé des situations irrattrapables.
Comment s’exprime l’ego ?
Quelques stratégies bien rodées d’un ego excessif
- Sentir et croire qu’on est plus ceci ou cela que les autres, ou mieux (sentiment de supériorité) et que l’on est le seul capable d’avoir la bonne vision ou la bonne décision. Cela débouche le plus souvent sur vouloir avoir raison à tout prix ou se vanter.
- Se sentir incompris et avoir besoin de reconnaissance, ce qui débouche sur une attitude de contrôle sans partage.
- Se sentir contrarié à chaque opposition ou différence de point de vue, et en retour, avoir envie de contrarier ou se faire passer pour la victime, ce qui a comme conséquence de faire entrer tous les protagonistes dans un jeu de type triangle dramatique de Karpman (victime-bourreau-sauveur).
- Mentir pour se protéger ou se valoriser jusqu’à faire se sentir coupable ses contradicteurs et ne pouvoir accéder à l’intérêt exploitable de leur avis.
La manifestation de l’égo dans sa version délétère est signe de peur, de manque de confiance en soi, d’insécurité fondamentale et se traduit de façon excessive par du jugement, de la critique, de la comparaison, etc.
Voici quelques pistes pour changer la donne.
Tirer profit de son égo de manière constructive
Pour un dirigeant, il est essentiel de trouver un juste équilibre entre l'ego et l'humilité. Voici quelques conseils pour tirer profit de manière constructive de l'ego en tant que dirigeant :
- Cultiver la conscience de soi : Soyez conscient de votre propre ego. Identifiez les moments où il peut influencer vos décisions de manière négative. Soyez ouvert à l'introspection et à l'amélioration personnelle. Faites-vous accompagner pour vous connaitre ou suivez des séminaires de développement personnel.
- Identifier les sujets et situations où vous ressentez une remise en question de votre intégrité intellectuelle ou votre sentiment identitaire : Faites-en la liste et apprenez à les accepter comme des feedback utiles et aidants sur le chemin de la réussite.
- Organiser la remise en cause de ses choix, sans en douter et sans en sentir une attaque personnelle à de son identité de dirigeant: L’objectif de cette façon de se gérer est de s’assurer qu’il n’y a pas de meilleure idée que la sienne et de développer le mindset du dirigeant pragmatique qui met vraiment la réussite de son activité avant la satisfaction de sa fierté d’homme ou de dirigeant. Apprenez les techniques de mise à distance ou de prise de recul émotionnel et représentationnel. Apprenez à ne plus réagir à chaud, à différer vos réponses, à prendre du temps pour réfléchir, à confronter votre avis à d’autres avis et enfin, à prendre vos décisions sur le mode action plutôt que réaction.
- Apprendre à canaliser et gérer ses affects et émotions : Sortez de l’emprise et le dictat de vos réponses automatiques incontrôlées face à la contradiction, l’opposition, la différence. Formez-vous à l’intelligence émotionnelle et relationnelle. Apprenez à distinguer vos comportements et vos émotions de votre identité. Ce que vous faites n’est pas vous, ce que dit votre interlocuteur ne le résume pas non plus au plan identitaire. C’est juste un fait, une situation, une expression, dont il faut savoir tirer le meilleur même si la forme apparente est inappropriée. Arrêter de prendre de qui vient de l’extérieur comme une agression. Apprendre à vivre en paix avec sérénité, en sécurité avec soi-même et son environnement, s’apprend et se développe avec de l’entrainement.
- Solliciter des avis extérieurs : Entourez-vous de personnes qui sont prêtes à vous donner un retour d'information honnête. Écoutez les points de vue divergents et considérez les sérieusement. Allez les solliciter. Avoir l’information ne vous empêchera jamais de prendre votre décision, même celles qui ont des conséquences négatives.
- Faire appel à un coach de dirigeant : C’est l’une de ses fonctions, être le Fou du Roi pour vous prémunir de votre ego de façon totalement confidentielle. Engagez-le en conscience pour vous aider à rester en recul et vous prémunir de vos excès réactionnels. Il sera pour vous un miroir intelligent, bienveillant et sans concession. Et si, au début, c’est désagréable mais qu’il vous aide à garantir la réussite, posez-vous la question : qu’est-ce qui est le plus important, la réussite ou ma fierté personnelle, prendre la bonne décision ou ne pas perdre la face.
- Rester ouvert à l'apprentissage : Reconnaissez que le leadership est un voyage d'apprentissages constants. Soyez prêt à remettre en question vos propres croyances et à vous adapter aux nouvelles informations et aux nouvelles situations.
- Développer l'empathie, pratiquer l’art de se mettre en seconde position de perception, en observateur neutre et en position neutre sans affect personnel : Comprenez les perspectives des autres. L'empathie peut aider à atténuer l'impact de l'ego sur les relations et les décisions.
L'ego en tant qu'allié
Avoir conscience de soi, de ce qui est important, ses valeurs, ses forces, ses dons, ses talents, ses réussites et ses faiblesses, ses failles, ses échecs, est la base de tout changement et amélioration. Les ignorer ou les surévaluer amène à répéter les erreurs que les excès font faire. Aussi un ego assumé, sain et équilibré est un atout pour un dirigeant. Il peut être source de motivation, d'ambition et de confiance en soi. Les dirigeants dotés d'une dose saine d'ego ont souvent la conviction nécessaire pour prendre des décisions audacieuses et pour diriger leur entreprise avec assurance.
L'ego peut également être un moteur pour l'innovation et l'amélioration. Les dirigeants qui ont confiance en leurs capacités sont plus enclins à remettre en question le statu quo, à explorer de nouvelles idées et à repousser les limites de la créativité.
Les utilités de l’égo :
- Être dirigé par une force de conviction
- Avoir un outil de mesure pour évaluer les propositions qui vous sont faites
- Pouvoir en conscience et en toute responsabilité assumer vos choix sans jamais avoir recours à la responsabilisation ou l’accusation de l’autre, ni d’être victime
- Pouvoir considérer les événements et situations comme des faits, sans affects, et les traiter avec toutes les données de l’équation sans perturbation par ses émotions
- Être en posture de prendre des risques parce que l’ego est un moteur lorsqu’on l’utilise dans le sens de la réalisation de ses visions, ambitions et rêves. Les plus grand entrepreneurs comme Steve Job, Elon Musk se sont appuyés sur leur ego pour fournir l’intensité créatrice qui les a amenés au sommet.. Quand un avion en vol a un accident qui entraine une dépressurisation de la cabine, les masques à oxygène tombent et le reflexe préconisé est d’abord de se sécuriser en mettant le masque sur son nez avant de penser à secourir son voisin. Si on fait le contraire deux personnes risques de mourir.
- Il n’y aurait pas de création artistiques sans un ego en action de la part de l’artiste
- L’égo est la marque des personnes qui font les grand évènements. Churchill était connu pour avoir un ego démesuré. C’est lui qui savait ce qu’il fallait faire et dans des situations aussi dramatiques et urgentes, heureusement que ce genre de personnalités soient aux commandes.
En conclusion
L'ego est un facteur complexe dans la prise de décision et le leadership.
Il peut être un atout ou un obstacle en fonction de la manière dont il est géré et dosé.
Les dirigeants qui sont conscients de leur ego, qui restent ouverts à l'apprentissage et qui cultivent l'humilité, sont mieux préparés à prendre des décisions éclairées et à diriger leur entreprise vers le succès.
Trouver le juste équilibre entre confiance en soi et humilité est essentiel pour tout dirigeant souhaitant maximiser son impact. Il s’agit d’une véritable intelligence qui vient étayer l’idée que, pour réussir pleinement dans le monde des affaires, il est nécessaire de développer plusieurs intelligences, dont l’intelligence intra personnelle et relationnelle, combinée à l’intelligence du business.
Avez-vous suffisamment de conscience, de recul et de sagesse pour valoriser votre égo comme une compétence intéressante sans pour autant vous faire piéger par lui ?
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